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Policier

Booktour – « Celle qui ne pardonnait pas » Christophe Vasse

Résumé

Gabrielle Berthelot, capitaine de gendarmerie, se remet tout juste de la mort de son coéquipier Axel, lors d’une descente. C’est alors qu’on lui impose un nouveau partenaire : Marc.

D’abord réticente, elle est bien obligée de coopérer lorsqu’une jeune fille est assassinée. Bientôt d’autres meurtres sont commis dans le milieu étudiant de Toulouse selon le même rituel : outre une curieuse mise en scène antique, le « tueur aux cartes » envoie après chaque meurtre une carte composées d’indices sur les filles qu’il a assassinées.

Le duo devra faire preuve de tout son talent pour identifier l’assassin avant qu’il ne choisisse sa prochaine victime…

Les personnages :

Si vous ne connaissez pas encore Christophe Vasse, attendez-vous à être surpris. Ses personnages sont de véritables anti-héros, même s’ils ne manquent pas de charisme. Je me suis beaucoup identifiée à Gabrielle : forte, mais blessée, obstinée, avec… un sacré caractère ! Marc est tout aussi réaliste et sa personnalité habilement ciselée. Toute ressemblance avec une personne existant ou ayant existé ne serait pas, à mon avis, qu’une simple coïncidence. Beaucoup s’y retrouveraient. D’autant plus que ce dernier se débat avec des problèmes de couple, des soucis de cœur et des remous existentiels qui ont rarement épargné qui que ce soit. Il n’en est pas moins raisonnable… mais face à une Gabrielle qui peut se montrer touchante et fragile lorsqu’elle baisse la garde, saura-t-il garder le cap et passer outre l’ambiguïté de ses sentiments ?

Les personnages secondaires ne sont pas en reste, ils créent une atmosphère parfaitement crédible et un environnement riche autour des principaux protagonistes : que ce soit Abel, l’ami éploré ravagé par la mort de la première victime qui très vite laisse s’exprimer son besoin de justice, Dobey, le colonel intransigeant, mais bienveillant, ou encore Laura, Franck et les jumeaux, famille d’adoption de Gabrielle qui constituent sa base stable lorsqu’elle perd pied, absorbée par sa rancœur, quand sa part brisée refait surface.

En bref, un vrai bonheur que de s’attacher à chacun d’eux.

L’intrigue

Je vais faire ma maline et vous dire qu’il est rare que je ne la perce pas assez vite, mais là, j’ai été prise au dépourvu par les retournements de situation et des pistes soigneusement brouillées. La clé est du mystère est d’une incontestable originalité (l’auteur a fait des recherches !) et je ne vous cache pas que je n’ai pas réussi à prédire le dénouement. Sur aucun point du reste et pas seulement sur l’aspect policier. Et ça, j’ai aimé !

L’auteur a misé sur une narration au présent, un parti judicieux qui diffère de ses précédents écrits : c’est plus immersif et le récit gagne en addictivité ! On tourne chaque page sans jamais se lasser, et le suspense est au rendez-vous : impossible de lâcher ce page turner !

En bref

Un roman qui se déguste avec plaisir, une écriture fluide qui promène le lecteur d’une manière déconcertante, des personnages attachants qui vous emportent dans un récit où vous avez l’impression d’être des leurs. Il reste une impression flottante d’imprégnation lorsqu’on a refermé le livre, comme si on ne parvenait pas tout à fait à le quitter. C’est le propre des coups de cœur et je ne saurais que vous conseiller de lire ce roman pour vous laisser emporter à votre tour !

Merci à l’auteur pour ce service presse et ce délicieux moment de lecture !

Romans

Black Mamba de Blanche Monah

Ce livre n’est pas à mettre entre toutes les mains et on trouve entre ces pages tout ce que la Dark romance a de plus extrême. Certaines critiqueront l’application du genre, elle reste néanmoins dans les créneaux anglo-saxons.

Les relations entre les personnages sont dures, sans concession. Le héros est aussi trash que l’héroïne est pure. (Je ne parle pas de drogue, même si on évolue dans le milieu des gangs).

Ici, Blanche Monah s’affranchit des limites données par les codes habituels, mais elle s’aventure au plus loin au cœur de la violence : celle des bandes organisées des ghettos américains dans leurs pratiques, et des fractures liées à l’enfance, aussi. Ça, je peux le spoiler, puisqu’on l’apprend dès les premières pages : André est un enfant-soldat rescapé du Zaïre. Formaté dès son enfance, il ne connait que la guerre et ses dérives. Pas de sentiments, mais possession, domination, terreur, ce sont ses instincts, c’est ainsi qu’il a survécu et il ne sait pas agir différemment.

Rebecca est tout autre, douceur, innocence, superficialité même, insouciance en tous les cas. C’est par le biais d’une vilaine arnaque montée par le père et pour laquelle André, Black Mamba, va réclamer réparation à sa manière, que leurs univers vont entrer en collision.

C’est une dark erotica, voire, un erotic thriller, on plonge loin dans le genre et on en ressort sonnée. On s’aventure loin dans la noirceur et la romance, si elle se forme, se fait d’une manière assez inhabituelle. Certaines ne le verront pas ainsi, d’autres si. J’ai trouvé la fin plus originale et en soi peut-être même plus crédible que celle qu’on observe dans d’autres dark, qui ont souvent manqué de réalisme à mon goût. Je suis un peu sibylline, j’avoue, mais le moindre indice à ce sujet ferait surgir un spoil impardonnable, alors, j’en resterai là dans mes propos.

En bref : je vous conseille très chaudement ce roman si vous aimez la dark romance, plus précisément la dark erotica ou le dirty realism. Je m’autorise un ou deux romans de ce genre dans l’année, comme on s’accorde un tour de grand huit. Je n’ai franchement pas été déçue. Mais attention, c’est de la dure ! Vous voilà prévenues. Vous n’avez pas peur de l’obscurité, mon avis vous a convaincu ? Toc, toc, toc… frappez à la porte de Blanche Monah, et laissez-vous guider dans l’univers de Black Mamba !

Rappel du résumé :

Ruinés. Menacés de mort. A la merci d’un chef de gang brutal et sans pitié.

En une soirée, la façade de vie banale et parfaite de Rebecca s’est écroulée, révélant les dettes pharamineuses et les malversations de son père. Pour humilier ce dernier et se rembourser de sa fortune perdue, Black Mamba, leader du gang des BPS, va s’emparer de la dernière chose de valeur qu’il possède : sa fille.
Et si briser cette princesse blonde représente bien plus à ses yeux qu’une simple démonstration de force, personne ne le saura jamais…

Pardonner est parfois impossible.

Lien Amazon par ici : https://www.amazon.fr/Black-Mamba-romance-Blanche-Monah-ebook/dp/B09VVP11MC

Romance

L’Âme bleue : mon ressenti sur une duologie incomparable et une plume de génie

Ce n’est pas un secret pour ceux qui me connaissent, Océane Ghanem est une de mes auteures favorites, voire, ma préférée de toutes. Je crois que la différence majeure tient en ce que sa plume s’approche de la mienne. Je me reconnais en elle : le choix des mots, des tournures, les figures de style, la sensibilité. Cela crée une faculté unique à me projeter parfaitement dans ses oeuvres et à m’identifier idéalement à chacun de ses héros.

Au masculin, au féminin.

Dans Blue Belle, je m’étais intimement liée à Black. Dans l’Âme bleue, je suis un peu Oksana, un peu Max.

Pour Résumer :

Max est un « mannequin glacé avec un teint de soleil » comme dirait la chanson de Noir Désir. Il est beau, attirant, sensuel, mais reptilien au possible. Il ne s’attache pas vraiment il souffre de ce que les psychologues appelleraient « un trouble de l’attachement » lié à une enfance traumatique. Une fracture qu’il traîne encore et dont le sinistre chapitre n’est pas refermé. Oksana, quant à elle, est une jeune femme douce au tempérament loyal, volontaire. Solide bosseuse, amie de choix, elle n’en cache pas moins une blessure profonde dont elle peine à surmonter la douleur. Le roman se noue là, entre ces deux êtres qui s’accrochent l’un à l’autre de manière indéfectible. Oksana sait que Max est inatteignable émotivement, mais qu’elle ne pourra pas se soustraire à l’attraction qui les unit. Et comme une conductrice qui, au volant de sa voiture en voit une autre lui couper la route à quelques dizaines de mètres, elle sait que la collision est inévitable. Simplement, elle espère ne pas en garder trop de séquelles… Monroe Alexander Xadrel en revanche, tente désespérément d’aimer celle que reconnaît son cœur, mais avec le poids trop lourd d’un passé écrasant. Comment convaincre une femme de ne pas vous tourner le dos alors même que vous savez que l’aimer de manière conventionnelle comme elle l’attend, est impossible voire, insupportable ?

Les personnages :

Ils sont d’une finesse absolue, ciselé à la perfection avec un réalisme aussi stupéfiant qu’admirable. Tout au long de ma lecture, j’ai été un peu Max, un peu Oksana. À tel point que j’ai pu ressentir dans ma chair la puissance indiscutable de leurs tourments, leurs démons. L’enfance de Max m’a percutée de plein fouet, le passé d’Oksana a vibré en moi, résonné si juste !

Les personnages secondaires sont très peu présent, c’est presque un huis clos ce qui ajoute à l’intensité de l’histoire. Un peu Chance, un peu plus MKT, un Charlotte très évanescente, le tout justifié par les volumes suivants, spin off qui leur seront dédiés. Mais pas de frustration : chacun est présent à juste dose, ni trop ni trop peu dans un contexte où se joue un destin, la résolution d’un drame tel, que toute personne extérieure au couple est vite surnuméraire. On est avide de cette additivité qui nous tient en haleine et ne nous lâche plus.

Mon avis :

J’ai mis un peu de temps à le formuler tant il a été complexe à définir. Fort, intense, sublime. Cette duologie, forme avec Effet de vague de Jana Rouze, la romance la plus forte, la plus intense qui m’ait jamais touchée. Pour la première fois, j’ai dû refermer un livre pour reprendre mon souffle avant de le poursuivre, pour la première fois, j’ai eu mal à en pleurer. Et puis, il y a ces mots qui ont fait écho à ma propre vie, à mes souffrances intimes :

« Abandonnez ceux qui s’abandonnent eux mêmes. »

Choix cornélien qui s’impose à celui qui se trouve face à un naufragé qui se laisse volontairement sombrer vers les profondeurs et vous entraîne avec lui. Lâcher cette main qu’il serre, la vôtre, au point de vous mutiler les chairs, sous peine de couler à votre tour. Sa mort à lui, ou la vôtre, ensemble ? Y survivre est terrifiant, le suivre vous terrorise. Que faire ? Le sacrifice en vaut-il la peine ? Ne prend-on pas le risque de s’évanouir, de fondre, comme un flocon délicat sur une braise ?

En bref :

Cette histoire est un chef d’œuvre à bien des égards : la précision et le mordant de la plume, la beauté des mots, la mélancolie douloureuse qui se fracasse sur la violence silencieuse, des sentiments purs, tempétueux, incontournables, c’est une duologie passionnelle, brute et sublime. La confirmation d’un talent indiscutable que je ne suis pas prête d’abandonner…

Pour se le procurer :

Cliquez sur le lien ! ❤

https://www.plumesduweb.com/produit/la-saga-des-ames-lame-bleue-pack-tomes-1-et-2-oceane-ghanem-broche/
Romans

Mon avis sur une adorable romance saupoudrée d’interdit : Perfect Boss de Gwen Delmas !

Chronique Perfect boss – Gwen Delmas

Editions Addictives

Date de sortie : 14 février 2018

Romance contemporaine – 624 pages

Résumé :

Carla est une ancienne championne olympique devenue journaliste sportive. Quand la chaîne de TV où elle est chroniqueuse est rachetée, elle se retrouve à devoir obéir aux ordres de Tom Andres, le golden boy des médias. Sourire impeccable, corps sculptural et sexiness irrésistible, Tom a tout pour plaire, et Carla doit bien s’avouer que son boss ne lui est pas indifférent. Se laissera-t-elle séduire ou au contraire fera-t-elle tout pour résister aux charmes de Tom ? Et lui, est-il vraiment sincère ou a-t-il un objectif moins innocent derrière la tête ?

Mon avis :

J’avais ce roman depuis longtemps dans ma bibliothèque et j’avais promis à Gwen de me lancer dedans. À vrai dire, je connaissais l’auteure bien avant : sa personnalité est un régal, sa bonne humeur, un virus hautement contagieux. Je me disais qu’indubitablement, sa plume ne pouvait être qu’à la hauteur… je n’ai pas été déçue.

Les personnages :

Sont assez complémentaires sans trop de contrastes et surtout, sans stéréotypes, chose que je déteste. J’aime les personnalités troubles, sombres, complexes. Pas d’obscurité ici, certes, mais pas mal de jeux interdits et de faux semblants. Au départ, la trame me semblait assez simple, l’intrigue plus ou moins classique : une employée, un patron gentil, un patron méchant, quelques collègues hauts en couleurs et hop ! On y va. J’étais un peu perplexe du coup, parce que bon… pour m’occuper avec ça sur 624 pages, moi qui suis plutôt exigeante, ce n’était pas gagné. D’ailleurs, de prime abord, on rentre vite dans le vif du sujet. J’aurais pu me dire… allez, OK, maintenant, ça va être comme dans 80% des romances contemporaines, du « Je t’aime, moi non plus » jusqu’à l’orgasme final. Oui, je sais, c’est un peu réducteur, mais ce n’est pas une critique du principe, dans la mesure où ce qui fait la différence, ce sont les causes, le pourquoi de ce phénomène en balancier d’attraction / répulsion. Et là, vient l’instant critique ; en ce qui me concerne ça passe ou ça casse.

Justement, Carla, notre héroïne, va tomber sur un os. Ah ! Un peu d’interdit. Notre charmant patron a une vie sentimentale compliquée, une image savamment marketée, une pression médiatique qui le tient par les c… euh, pardon, à la gorge. On assiste alors à une sorte de mouvement ciseau assez contradictoire. La personnalité solaire du prétendant alpha se révèle, tandis que le sa figure repoussoir, son alter ego de prétention ou d’arrogance, perd de sa véhémence pour gagner en humanité. Ainsi de façon très surprenante, on se prend à s’attacher à Stephen. Il est braque, autoritaire … vraiment ? Qui aime bien châtie bien, s’il était attentif, soucieux ? Voire, carrément attentionné ? Et les images se croisent, sans comparaison directe, d’où les 600 et quelques pages où tu t’amuses à cracher ton ironie sur l’outsider de départ, pour te délecter de l’adorable Stephen. Sans vous mentir : j’y ai passé la moitié de mes nuits ! Se confrontent ici charisme et exubérance, sexitude et virilité (Croyez-moi, les deux ne font pas toujours le même effet, on peut déborder de testostérone et ne pas être très attractif…). Bref, on a là un triangle amoureux qui se met en place de manière insidieuse sur fond d’interdit, parce que l’un de nos protagonistes à tout de même un sacré fil à la patte.

« Et Carla dans tout ça ? » allez-vous me dire… Je l’ai trouvée très courageuse et en même temps, assez naïve. Ou ne voulait-elle pas voir ? Parce que, bien souvent, on fait l’autruche aussi. Je ne suis pas du tout comme elle, j’ai donc dû faire un effort pour ouvrir mes yeux et mes chakras pour la comprendre et ne pas l’étrangler. Mais ce n’est pas un point négatif. J’ai parfois vu des chroniqueuses enlever un point (Voire plus !) à un roman si elles ne s’identifient pas à l’héroïne : je pense tout au contraire, qu’on doit apprendre, comme dans la vraie vie, à cerner l’autre. Cela permet de se comprendre soi-même. Ainsi, j’ai fini par me glisser dans la tête de la jeune femme, voyage dépaysant s’il en est, Carla m’a finalement séduite. Je suis ravie d’avoir surmonté cet écart de psychologie et je me dis que c’est une chose que la lecture peut encore nous apporter : tolérer, voire, apprécier l’autre là où il diffère de ce nous sommes.

En bref :

Un démarrage en douceur pour une romance au retournement inattendu, qui nous entraîne vers une addiction progressive, façon manège à sensations. Des scènes érotiques teintées d’interdit au piment subtil et parfois étonnantes. Du reste, j’ai trouvé dans ce roman une étreinte intime très particulière, à la fois brève, sobre et fulgurante qui m’a laissée à quia, stupéfaite et possédée.

Dans ce roman, dans son ensemble, j’ai retrouvé Gwen : sa façon de te raconter des histoires n’a d’égal que sa capacité à tenir des discussions in-ter-mi-nables, mais fabuleusement délicieuses, chargées de douceur, de joie, d’enthousiasme… Elle te révolutionne le moral, en 24 heures, tu peux jeter à la poubelle tes sédatifs aux plantes, ton magnésium anti-stress, ton antidépresseur. Elle te repeint la vie. Sa plume est comme elle : simple mais efficace, directe mais douce, lumineuse mais nuancée.

Et voilà, ce qui m’a attendrie parmi tout ce qui fait le charme de ce roman : il est furieusement authentique. J’ai été conquise par la partie sensible, celle qui permet de toucher du doigt l’auteure attendrissante et pleine de loyauté qui se cache derrière ces lignes.

Forcément, je ne pouvais qu’adorer…

Billet d'humeur - In my head

Vue de l’intérieur

En plein cœur du ring

Cela fait bientôt cinq ans que j’écris… et c’est le premier billet d’humeur que je publie en dehors de mes statuts Facebook.

D’ailleurs, voilà bien une plateforme que je vais visiter de moins en moins je pense, et dont les querelles incessantes m’ont épuisée. Si on y fait toujours de très belles rencontres, le débat tourne vite à la guerre des clans : ambiance CM1 / CM 2… Les amitiés se font et se défont, parfois très superficielles. Alors, certes, je ne suis pas sur les réseaux pour me faire des amitiés indéfectibles, mais au moins avais-je l’illusion que les adultes que nous étions pouvaient se conduire de façon responsable. Que nenni.

Pour soutenir un roman, certaines ne montent plus de fan groups, mais des goupes de haters, en statut privé, où se décide quel sera l’auteur descendu sur les plateformes afin de libérer la place pour d’autres. En gros, plus vous squattez le top 1000 Amazon (Et le top 100 encore plus !) et plus vous prenez des risques. Un comportement qui serait spécifique à la romance et en particulier aux auteures modestes, les autres, dont les écrits deviennent des best-sellers, étant beaucoup moins impactées. Difficile de s’extraire pour se mettre en sûreté, donc. Cela vous semble invraisemblable ? Vous avez entièrement raison, et je vous avoue que si je n’avais pas vu des copies d’écran ou entendu des témoignages, je n’y aurais jamais cru moi-même !

Une ambiance délétère qui n’est pas près de changer, malheureusement. Surtout si on considère le côté éphémère des succès dans ce genre, où la viabilité des romans reste courte. Tout se fait dans les premiers mois, un titre chasse l’autre. La popularité de l’auteure étant elle aussi sujette à fluctuation : incontournable un jour, invisible le suivant. Des montagnes russes très éprouvantes, que la confiance d’un éditeur peut tempérer, mais qui n’est pas sans altérer la sérénité.

Et l’auto-édition ?

De plus en plus d’auteur(e)s se lancent en auto-édition, fortes d’une fanbase acquise soit sur des groupes littéraires, soit sur des blogs ou encore, sur les plateformes d’écriture (Scribay, Wattpad, Fyctia…) Si cela apportait de l’air à la sphère littéraire parfois contrainte par l’édition traditionnelle et ses lignes éditoriales strictes, il semblerait que le système se retourne contre les premiers bénéficiaires. Déjà largement identifié outre Atlantique, l’effet pervers de cette liberté nouvelle, est d’entraîner une surcharge du marché, une surabondance de romans. Face aux centaines de sorties quotidiennes, il est bien difficile de se démarquer pour obtenir un peu de crédit et de visibilité. La conséquence ? Les chroniqueuses font leur tri, les lectrices et lecteurs font leur tri aussi, en fonction d’un auteur ou d’une maison d’édition qui aura nécessairement leur préférence. Difficile, dans ce cas, de retenir ses lecteurs. Alors, doit-on publier plus et occuper le terrain ? Ou publier moins pour être plus attendu ? Telle est la question. Encore faut-il de ne pas entrer dans le collimateur d’un groupe de haters prêt à vous flinguer sur les plateformes le jour de votre sortie…

Bref, vous l’aurez compris, être auteur de nos jours ressemble à s’y méprendre à une mêlée ! Sauf qu’à contrario des matchs de Rugby, on est bien loin des terrains propres où les coups sont portés franchement et où les affrontements fair-play se finissent loyalement.

Aujourd’hui, j’essaie de revenir aux habitudes de mes débuts en publiant mes textes au préalable sur Wattpad. Je recherche un peu de camaraderie et un peu moins de compétition. J’ai besoin de m’épanouir dans une ambiance moins tendue. Même si je ne cache pas que ce contexte a déjà eu de lourdes répercussions sur ma motivation. Si Dieu merci, je bénéficie du soutien de mes éditeurs (Il y en a trois et ils sont au top ! ❤ ) et de mes lectrices (Petite fanbase, mais merveilleuse !) être régulièrement plongée dans la foire d’empoigne a usé mes nerfs et mon inspiration. Voilà des semaines que l’écriture se fait rare et que la volonté se tarit. Mon credo, c’est avant tout d’écrire de belles histoires pour faire rêver les gens – ou des trucs un peu plus sombres pour les faire frissonner, au choix – . Ce n’est pas de me confronter régulièrement au pugilat social qui règne en maître sur les réseaux, et où chacun s’accroche au radeau de la Méduse tout en poussant à l’eau son voisin pour tenter de garder la meilleure place. Au fait … vous connaissez l’histoire du radeau de la Méduse ?

Une toile allégorique

Théodore Géricault, né le 26 septembre 1791 à Rouen et mort le 26 janvier 1824 à Paris, peintre, sculpteur, dessinateur et lithographe français. Incarnation de l’artiste romantique, il a eu une vie courte et tourmentée, émaillée de scandales et de liaisons sulfureuses dont une avec sa tante qui durera plusieurs années et avec qui il aura un fils, Georges-Hippolyte.

Le radeau de la Méduse est son œuvre la plus célèbre, elle à pour sujet le naufrage de la frégate Méduse et de son éponyme radeau de fortune sur lequel s’entassèrent près de cent cinquante naufragés, dont moins de quinze survécurent. Le bateau avait quitté la France en compagnie de trois autres (L’Echo, L’Argus et La Loire) pour aller reprendre les comptoirs du Sénégal aux Britanniques. Mais le capitaine de la Méduse, Hugues Duroy de Chaumareys, est un incompétent. Rescapé de l’Ancien Régime, il a beau n’avoir pas navigué depuis vingt-cinq ans, on lui confie le commandement du navire pour le remercier des services rendus à la Monarchie. À bord, 400 âmes : des officiers et membres d’équipage (dont une dizaine d’officiers d’artillerie), des passagers, des appelés du bataillon d’Afrique, et deux femmes de soldats.

La frégate s’échoue sur le banc de sable d’Arguin, un obstacle bien connu des navigateurs, à une soixantaine de kilomètres des côtes. Initialement, le radeau est construit pour y mettre les objets lourds et alléger le navire afin de le renflouer. En vain. La frégate se couche dans cinq mètres d’eau, et le capitaine décide l’évacuation. Le petit peuple est entassé sur le radeau : environ cent cinquante personnes debout, le bas des jambes dans l’eau. Le radeau est d’abord remorqué par les canots… mais il est très lourd et transporte une foule en colère, effrayante. Le capitaine donne l’ordre de le larguer… Pendant douze jours, les naufragés vivront un enfer : exiguïté, faim, soif, soleil implacable… émeutes, massacres et cannibalisme. « Il faut être toujours ivre. Tout est là : c’est l’unique question.« , préconisait Baudelaire. Mais sur un radeau, l’ivresse fait d’effroyables dégâts… Et c’est le fait que les naufragés se soient rabattus sur les barriques de vin pour étancher leur soif – après la chute des barriques d’eau douce à la mer – qui a conduit au premier massacre, dès la première nuit. (Source : Hélène Combis, Arthur Béranger – Radeau de la Méduse : l’horreur devient allégorie romantique – )

Toute allégorie étant sujette à réflexion… je vous laisse méditer…

Romance

Bleeding heart de Nikki Jenkins

Parfois j’aime bien donner mon avis à chaud bouillant, même si c’est la nuit. 😊

Alors, voici mon petit dernier lu : le très délicat « Bleeding heart » de Nikki Jenkins publié aux éditions DreamCatcher, avec la superbe couverture de Thibault Beneytou.

Je vous dis de quoi ça parle ? Alors voilà le pitch :

Émilia Stark a enfin réussi à obtenir ce qu’elle voulait au plus profond d’elle : William Portman. Mais après quatre ans de bonheur, voilà que Will s’éloigne soudainement d’elle, sans aucune explication.

Pourquoi ce changement d’attitude ?

Au détour des interrogations d’Émilia, pénétrez dans ses souvenirs. Celui d’un premier amour, inconditionnel et unique, qui vous plonge brusquement dans le monde des adultes

Mon avis :

Classique young adult ? Eh ben non ! Ce petit joyau tout court (169 piges) est un instantané de vie. Comme un aveu. Alors après un abandon de lecture et très peu de temps libre, j’avais besoin d’un texte court et bien ficelé pour me remettre en selle. C’est chose faite ! Mais attention, au risque de « spoaler » comme dirait ma copine Aly (j’adore sa façon de dire ça ! 😂), il me faut vous le dire parce que c’est le genre auquel ce livre appartient : c’est une « sad romance » en d’autres termes un drame amoureux triste et dont la fin vous laisse le coeur… saignant.
Pauvre Mia dont on découvre l’histoire, sacré Will auquel on s’attache malgré tout. Et il y a cette attirance, douce et intense qui vous prend au coeur. Oui, mesdemoiselles, parce que c’est pas la peine d’en mettre une tonne et du cru pour vous faire vibrer ! Les mots de Nikki Jenkins sont si bien posés que j’ai ressenti cette attirance au point d’en avoir des picotements jusque dans la main. Pas d’érotisme, mais de la belle romance. Triste, il faut bien le dire.
Des pistes particulièrement bien brouillées m’ont toutefois laissée perplexe jusqu’à ce que je comprenne, page 124 environ…. bien joué ! 😉
Les personnages secondaires : Sarah, Josh ou encore Cassie son vraiment attachants. L’intrigue est donc bien tenue et la psychologie cohérente.
J’ai aimé parce que ça sonne juste, l’auteure sait de quoi elle parle et pour le savoir moi aussi, j’aime qu’on ne surjoue pas dans des sentiments surfaits pour publier du « pleure-pleure ».
C’est beau et pour celles qui aiment les belles histoires qui ne finissent pas toujours par un fluff de bonheur, c’est vraiment un beau moment de lecture.
J’ai été touchée par la grâce de ce roman émouvant et pudique si bien écrit qu’il se lit d’une traite et vous tient au corps après l’avoir refermé !

Merci Nikki ! 

Dark romance, Romans

Dark shadow – True red Irish stories

C’est bientôt la sortie de Dark Shadow, le 16 mai !

Il est donc temps pour moi de vous présenter ce roman !

Dark shadow est né d’une commande. Un ami éditeur (Yoann Dolomieu – Pandorica) qui lançait sa collection numérique en dark romance avait besoin de titres pour étoffer son catalogue. J’ai mis du temps avant de trouver l’inspiration. J’avais envie d’écrire autour d’un conflit, d’une guerre, une histoire qui parlerait de fraternité et de patriotisme. Mais je ne tenais pas ni mon guerrier ni ma guerrière.

Et puis, par un mercredi après-midi de mai, comme celui-ci, je me suis assise dans le fauteuil du petit salon de l’étage pour lire, les écouteurs vissés sur les oreilles.

Et là, je suis tombée sur un titre gaélique fort connu : Ann Innis Aigh (L’île heureuse), écrite par Angus MacLellan. Et là, l’émotion est venue. L’émotion d’abord, brute, sans visage ni parole. Des retrouvailles, de la passion et de la souffrance : voilà ce qui m’est venu au cœur. Alors très vite, j’ai posé les premiers mots du premier chapitre de Dark shadow… Sean et Jenny étaient nés. Comme une partie de mon cœur est resté en Irlande (À tous les sens du terme), c’est là bas, tout naturellement, que je suis partie.

Qui dit Irlande, dit lutte, indépendance, héroïsme, mais aussi clans et affrontements. Très vite, l’idée de deux personnages de camps opposés m’est venue. Une sorte de Roméo et Juliette Irlandais contemporains en somme. Alors j’ai enchaîné les titres, avec la boule au ventre et la gorge nouée :

— Down By The Sally Gardens – The Rankin Family

— The Cranberries – Zombie

— Paddy and the rats – Pilgrim on the road

— Moriarty – Private Lily

Les mots se sont déversés, les chapitres se sont enchaînés, l’écriture était rapide, fluide et facile. J’ai regardé des séries, lu des articles, des essais, regardé des heures et des heures de reportages.

J’ai bouclé la rédaction en août, elle aura duré quatre mois, pendant lesquels j’ai beaucoup écrit la nuit, très peu dormi. À ce jour, Dark shadow est mon seul roman nocturne ! En fait, cette histoire n’est pas un roman : c’est un cri.

Il est sorti en octobre, sous forme d’épisodes avec pour nom « Red stories » qui est en fait le titre que je donnais à la saga, pensant écrire l’histoire de la fratrie des Flannighan : Jennifer, Kieran et Patrick. En décembre, la demande d’une version intégrale et d’un format broché s’est faite de plus en plus forte de la part des lectrices. Comme Pandorica ne disposait pas des droits, mais juste d’un mandat de publication, je me suis décidée à les céder.

J’ai contacté trois grandes maisons d’édition. Une ne m’a pas répondu. Les deux autres ont accueilli le manuscrit avec enthousiasme. City fut la première des deux à me faire une proposition que j’ai acceptée aussitôt.

Et Red stories est devenu Dark shadow.

Nouvelle couverture, nouveau titre, nouveau départ.

Le 16 mai, il n’appartiendra qu’à vous d’écrire la suite…

via Mes romans

Romans

Chronique : Black romance de Molly MCAdams chez Eden Collection (City)

Je vous l’avais promis, (Notamment à Soumya Cassier – Les étoiles des Blibliothèques- ) voici mon retour de lecture sur Black romance…
La couverture, le titre m’avaient attiré, puis les avis m’avaient intriguée : dark, pas dark ? Il fallait que je me fasse mon propre avis.

Voici le résumé :

Quand elle se réveille, Briar se retrouve dans une pièce obscure, nue et ligotée. Quelques jours plus tôt, sa vie était encore parfaite, elle était même sur le point de se marier.

L’homme qui l’a enlevée, Lucas, est le diable incarné. Il en a la beauté, les yeux remplis de péchés, un sourire ténébreux… et attirant. Un diable d’une beauté si cruelle et dévastatrice que sa simple présence instille la peur.

Mais sous cette apparence terrifiante, se dissimule aussi un homme meurtri et hanté par un passé douloureux. Malgré elle, la jeune prisonnière commence à éprouver une troublante affection envers Lucas. Et peu à peu, se développe une passion contre nature. Une passion entre lumière et ténèbres…

De qui ça parle ?

Briar « Blackbird » (Traduisez, le merle) surnommée ainsi parce qu’elle chante (Il y a une bonne raison que je ne dévoilerai pas ), enlevée par « Le diable » Lucas, soumis à la pression de son infect mentor William, et aidé par un chauffeur / garde du corps dont j’ai trouvé qu’il faisait un peu benêt…

Mon avis :

Aaah ! Je vous entends déjà, crier à la publicité mensongère… regretter un « Début prometteur », qui annonçait de la « vraie dark », façon Anna Zaires ou CJ Roberts… « Oh ! Un enlèvement, un tourmenteur »…
Gosh ! Dois-je encore sortir le fouet pour vous rappeler que la DARK EROTICA ce n’est pas LA DARK. Ce serait un peu comme réduire le père noël à son bonnet, et retrouver une sainte Nuit un type flasque, pâle et bedonnant, en train de déposer des cadeaux au pied de votre sapin, vêtu de son seul couvre-chef. (Beurk).
Or, ce roman réunit bien les éléments de la dark romance, tel que le genre est répertorié aux États Unis, plus connaisseurs et diversifiés en la matière que nous ne le sommes et ce, depuis fort longtemps.
Un enlèvement, certes, qui fait penser à une dark erotica. Un contexte dont on s’éloigne assez vite, tout en restant dans un univers assez glauque, de polygamie sectaire organisée en un gang élitiste mafieux, qui s’adonne au trafic de drogue et d’êtres humains. Sympa non ? 
Pas de viol (Mais des galops d’essai), et un couple autour duquel s’épanouit bientôt une romance qui, à compter du deuxième tiers du livre, tend davantage vers un romantic suspense fort bien mené. Mais n’oublions pas que le Romantic suspense est assimilé à la dark…
Alors pour faire une synthèse, que dirais-je ?
Qu’il s’agit d’une romance sombre (Une dark quoi…) Pas forcément interdite mais qui éclot de façon non conventionnelle dans un milieu difficile et illicite. Du suspense, de l’érotisme (agréablement maîtrisé) et une intrigue qu’on ne lâche pas jusqu’à la fin.

Et l’auteure ?

Mis à part un « Gros manche » dans une scène qui m’a fait beugler un « Ah ! Non » déçu comme si on venait de rater la transformation d’un essai décisif au Rugby, rien à redire. J’ai aimé la prose autant que le rythme. Rien de complexe à vous nouer les méninges, mais pas de quoi s’extasier sur une citation non plus. Sobre et efficace, quoi.

En bref :

Une dark qui s’apparente davantage au romantic suspense, soft et à la portée de toutes les lectures. Est-ce que c’était bien ? Absolument. Sans aller jusqu’au coup de cœur toutefois, je lui mettrais bien un bon 4,5 sur 5. Il paraît que c’est une série qui porte sur différents personnages, alors je me frotte les mains en attendant de voir la suite. J’ai lu le format
numérique et de satisfaction, je cours m’acheter le format broché. Irrattrapable que je suis…. Mais conquise

Vers le site de l’éditeur :

https://www.city-editions.com/EDEN/index.php?page=livre&ID_livres=838&ID_auteurs=440

Pour retrouver le roman sur Amazon, c’est par ici :

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